Histoire de la Marqueterie
ORIGINE DE LA MARQUETERIE
AU MOYEN-AGE
Elle fut pratiquée par les égyptiens sous forme d’incrustation de pierres précieuses et d’ivoire pour décorer les meubles et nécessaires de toilette.
Venise et Byzance en furent son berceau.
L’incrustation d’os, d’ivoire, de nacre ou de bois plus ou moins foncés, était utilisée pour des motifs géométriques.
A LA RENAISSANCE
Les demi-teintes étaient obtenues grâce à des décoctions végétales et à des huiles bouillantes. Plus résistantes que la peinture sur bois, elles prolongèrent souvent à cette époque les teintes sur les scènes d’illusionnisme dans la représentation des natures mortes ou des portraits.
DU XVIIè AU XXè SIECLES
Les Gobelins réunirent un florilège de marqueteurs.
Puis André-Charles BOULLE, bien connu aujourd’hui pour son Ecole, inventa son fameux procédé en partie et contrepartie, qui consistait à incruster de la nacre ou de l’écaille de tortue dans le cuivre ou l’étain.
A la faveur des échanges commerciaux, plus de 50 variétés d’essences exotiques et 40 essences indigènes étaient disponibles en 1720.
La marqueterie perdit de son importance sous l’Empire et sous la Restauration mais connut un regain de faveur et un perfectionnement technique sous Napoléon III.
MARQUETERIE CONTEMPORAINE
Dans le travail du bois, la marqueterie se situe au stade le plus élaboré, le plus sophistiqué, le plus achevé. Les qualités de cet art ancien peuvent parfaitement s’adapter aux réalisations actuelles. A présent, la marqueterie prend un tournant contemporain. Elle réussit à traduire les formes et les coloris en les adaptant au style de notre époque.
Elle se caractérise maintenant par l’abstraction et les couleurs, toujours plus nombreuses :
Les tons naturels côtoient les teintes les plus vives sur des dessins souvent non figuratifs.
Enrichie de techniques nouvelles, la marqueterie sort du cadre artisanal pour se révéler un mode d’expression autonome.
Grâce à la créativité dont elle fait preuve, aujourd’hui plus que jamais, elle mérite l’appellation de MARQUETERIE CONTEMPORAINE.
Dans la réalisation des tableaux, l’usage du bois est exclusif.
La technique utilisée est de superposer des feuilles de placage de couleurs, de les poncer jusqu’à l’obtention du résultat voulu ; Elle a été inventée par Georges VRIZ en 1982. Anne MUSSCHE a travaillé avec lui pendant deux ans.
Les placages sont teints dans la masse et gardent leurs couleurs quand l’épaisseur reste infime, d’où l’intérêt de la transparence.
Elle permet de jouer avec les différentes essences et d’exploiter au maximum les qualités esthétiques du bois.